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Dans cette interview exclusive, Tony Parker se livre sur sa vie de papa et de sportif de haut niveau.
« J’étais basketteur professionnel et je suis papa de 2 enfants qui s’appellent Josh et Liam.
Ils ont 10 ans et 8 ans. Les 2 sont nés à San Antonio et sont américains. Maintenant ils ont aussi le passeport français et la double nationalité. Ils vont dans une école internationale et parlent les deux langues : français et anglais.
Josh est né en 2014, l'année de notre titre et il est né pendant les play-offs juste avant le Game 5.
Je vais à l'hôpital et on avait un méga match en plus le lendemain. Je me suis couché super tard mais j'avais l'adrénaline. C'était vraiment une année assez folle. Parce que cette année-là, on gagne le titre et j'ai mon premier fils. C'était un truc de fou.
Liam est né le 29 juillet 2016, juste avant les Jeux olympiques, donc j'étais revenu pour la naissance et après j'étais reparti au Brésil pour les JO.
Au début quand je les amenais à l'école, ils ne comprenaient pas trop pourquoi les gens me demandaient des photos et je leur disais “ Bah papa, il n’était pas trop mal au basket.” J’essayais de leur expliquer.
Et c'est vrai qu'après, quand je leur ai montré le documentaire, ils ont commencé à comprendre. »
« Déjà le matin je pouvais les déposer à l’école.
Pour les récupérer, ça dépendait si j'avais un match ou pas. Globalement, j'arrivais à trouver quand même un bon équilibre et c'est ce que tu essaies de faire en tant que parent. Tu essayes de trouver un juste équilibre entre le temps pour travailler, mais aussi le temps que tu passes avec les enfants. »
« Non, moi je ne les emmenais pas. C'est leur maman qui les gardait parce qu'en déplacement tu n’as pas le droit de ramener les enfants. Tu dois rester avec l’équipe. »
« Je ne les ai pas emmenés avant longtemps. Je crois qu’on a attendu 1 an et demi parce que pendant un match, il y a beaucoup de bruit. Je me rappelle les premières fois, mon fils avait un petit casque (anti-bruit).
Il a voyagé très tôt, il avait 1 mois et demi ou deux mois la première fois qu’il a fait le voyage Etats-Unis - France. »
« Bien sûr, parce que là ils étaient assez grands et j'avais envie qu’ils vivent cette expérience.
Le 12 juillet, l'équipe de France retire mon maillot. Plus personne ne pourra jouer avec le numéro 9 en équipe de France et c'est la première fois dans l'histoire du sport français, que ce soit foot, rugby, basket qu’une équipe nationale retire un maillot. »
« L’éthique de travail, travailler en équipe, c’est des valeurs que je veux inculquer à mes enfants.
J'espère que, comme moi, ils prendront le meilleur des deux mondes et qu'ils feront leur propre cocktail explosif. Je veux être sûr qu'ils attaquent la vie de la bonne façon. »
« Ils sont plus judo et c'est marrant parce que moi je n’y connaissais rien.
J’ai suivi la carrière de Teddy mais je ne peux pas dire que je suis un spécialiste. Je suis allé au moins à une dizaine de tournois et c'est très sympa.
C'est vraiment différent des sports collectifs.
Et puis j'aime bien leurs valeurs. J'aime bien l'éthique de travail, la discipline qu'il faut dans le judo et le respect par rapport à l'autre et à l'environnement. »
« Oui, on a joué au basket bien sûr, on joue même encore aujourd’hui mais ils ne font pas de basket en club. Ils jouent avec moi, ils savent shooter, ils savent dribbler mais ils ont choisi le judo.
C’est leur désir à eux. Je pense que l’école a influencé leur choix parce qu’à l’école il n’y a que gym, judo et foot et ils ont tout de suite choisi le judo.
C’est leur jeu préféré avec papa : les attaques 🙂 »
« Il faut les laisser choisir.
Moi, mon père ne m’a jamais incité à faire du basket et c'est moi qui ai voulu y jouer. Je pense que c'est important de laisser la liberté à tes enfants de choisir ce qu'ils veulent parce qu’il faut qu'ils soient passionnés pour réussir. Et ça tu ne peux pas contrôler.
Ça vient ou ça ne vient pas. »
« Je serais content pour eux parce que je trouve que c'est sympa quand tu arrives à avoir une passion. Et donc s’ils sont passionnés par ça et qu'ils ont envie de faire ça, moi je n’ai aucun problème avec ça. »
« Non. S'ils veulent me demander des conseils bien sûr mais je pense qu'il y a des gens qui sont bien plus compétents et dont c’est le job. »
Quand tu étais plus jeune, ton papa était basketteur. Je ne me rends pas compte du tout de l’impact que ça peut avoir.
« Mon père m'aidait plus sur le côté mental et l'approche qu'il faut avoir pour le haut niveau mais il ne rentrait pas dans la technique, il ne voulait pas marcher sur les plates-bandes des coachs. Il faut trouver un juste milieu et c'est ce que je fais avec mes enfants. J'accompagne plus le côté mental. Après, tout ce qui est compétition, il faut en parler avec le coach. »
Un grand merci Tony pour cette interview et ton témoignage sur ta vie de papa et de sportif de haut niveau.