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Mardi matin. 6 heures 30. Le réveil sonne, je veux dire…. Mon fils se réveille… La journée va être longue… Ce 3e round de confinement me fait peur. Affronter la gestion d’un enfant en bas-âge, le boulot, et tout cela dans une même journée, pendant des jours et des jours (je ne sais même plus combien), ne me met pas à l’aise…
Olivia, maman de Faustine.
Apprendre à être maman c’est un métier à temps plein. Un métier qui demande de la patience, qui requiert d’être alerte chaque minute passée avec son enfant. On ne peut pas travailler et garder son enfant en même temps. On fait l’un ou l’autre. Si certains parents savent le faire, moi non. Il est compliqué de surveiller un enfant de 2 ans qui joue, court, saute, bondit… dans tous les sens en même temps que votre smartphone vibre à 1000 à l’heure, c’est un sport de haut niveau à ne pas prendre à la légère.
S'adapter est une des clés pour ne pas complètement perdre les pédales en ces temps de confinement.
S'adapter ça veut dire quoi ? Réaliser tout ce qui nous est demandé en tant que parent (s'occuper des enfants + faire l'école + gérer les journées de travail + s'occuper de la maison...). Et si on y réfléchit, toute cette masse de travail représente normalement des journées de ... 2 ou 3 personnes ! Il est donc impossible de tout gérer en moins de 24 heures.
Je galère… Il m'arrive de pleurer… Je craque… Et je travaille sur mes dossiers tard le soir. Je n’ai pas la chance d’avoir des proches pour m’aider un peu dans ce quotidien abracadabrantesque. Seuls mes capsules de café, mon chocolat et mes granola m’aident à tenir le coup. Mais au-delà de cela, je bosse… Comme je peux. Parfois avec des cris (heureusement que le bouton mute existe pour épargner les collègues d’un fond sonore peu agréable). Parfois avec des pleurs (il est tombé, il a faim, il est énervé et déteste être confiné comme sa mère).
Tant au niveau du travail que de la vie de famille. Mais cette période de 3e confinement n'est que temporaire. Et il est donc important de réussir à sélectionner les choses sur lesquelles on veut porter notre attention : sur ce qui est réellement essentiel :
J’ai appris à utiliser la sieste de bébé pour passer tous mes appels. Mais je vous avoue que je suis plus concentrée sur le babyphone prêt à hurler que sur ce que me racontent mes interlocuteurs. Car j'ai peur qu’il se réveille, j’ai peur de ne pas terminer ce que j’ai à faire, j’ai peur de n’avoir pas assez de temps à donner à chacun… J'ai l'impression que mes journées ne servent à rien même des fois. Je lis un dossier mais je ne sais pas pourquoi, je vais rester bloquée dessus de longues minutes sans que rien ne me vienne à l’esprit… Comme si mon cerveau ne désirait plus fonctionner. Comme si cet overdose de to do lits à gérer dans une journée le braquait. Stop, tu m’en donnes trop à faire, je fais une pause…
Mon cerveau a beau vouloir déconnecter, quand je suis dans mon lit c’est la folie : je pense à mille choses et il est compliqué pour moi de lui donner du répit. Je n’arrive pas à me déconnecter. Je pense à la journée du lendemain, je pense à des mails restés en attente, je pense, je pense, je pense…. Et je reste là à regarder le plafond. Il ne m’apporte pas de réponse mais il est là, je suis là, et je reste les yeux ouverts, pourtant fatiguée… Les heures passent, le réveil.. euh mon fils va bientôt se réveiller…
En cette période de confinement, beaucoup de parents n'hésitent pas à travailler tard le soir pour réussir à terminer ce qu'ils ont à faire, même si cela empiète sur leur sommeil. Il faut rappeler que le sommeil est capital. Le manque de sommeil peut avoir des conséquences importantes sur tout : sur notre humeur, notre patience, notre façon de voir les choses... aussi bien sur le plan perso que pro.
Il faut qu'on apprenne à DECULPABILISER ! Ce n'est pas grave si on n'a pas réussi à faire tout ce qu'on avait prévu, si on mange 2 ou 3 fois la même chose de suite. Ou si l'enfant reste une heure devant un dessin animé. Ce n'est pas grave si les repas ne sont pas forcément équilibrés tous les jours. Ce n'est pas grave si on a perdu patience avec son enfant et qu'on a crié sur lui (ce qui est important c'est de s'en rendre compte, et de réparer en s'excusant et expliquant que papa/maman est très fatigué en ce moment....).
Être confiné pour sauver le monde de cette pandémie, oui, mais être confiné avec bébé, vivement que nos vies retrouvent un rythme un peu plus calme et que les parents, déjà overbookés en temps normal, retrouvent un peu de sérénité. C’est là tout mon désir.