Comment aller de l'avant après une fausse couche

03 septembre 2024

Comment aller de l'avant après une fausse couche

Une fausse couche est une épreuve qui peut être profondément douloureuse, vécue dans l’intimité de chacun, mais qui reste encore bien trop souvent taboue. Selon l'Assurance Maladie, environ 15 % des femmes enceintes vivent une fausse couche, un chiffre qui témoigne de la fréquence de cet événement.

Pourtant, malgré le fait que cela arrive à beaucoup de femmes, la fausse couche est souvent entourée d'un certain silence, ce qui peut créer un isolement. Si vous avez vécu un tel évènement, sachez que vous n'êtes pas seules ! Nous allons aujourd'hui aborder ce sujet avec la plus grande douceur, pour envisager l'après et aller de l'avant.

 

Un événement jamais anodin



La fausse couche n'a de "fausse" que le nom. Peu importe le stade de la grossesse, une fausse couche n’est jamais anodine. Chaque femme vit cet événement de manière unique, et il n’existe pas de « bonne » façon de réagir.

Pour certaines, la douleur est immédiate et viscérale, pour d’autres, elle peut surgir bien plus tard, une fois l’incrédulité et le choc passés. Les répercussions psychologiques peuvent persister longtemps après, avec des sentiments de tristesse, de colère, de culpabilité, voire même de honte. Il est également possible que sur le moment, la chose soit bien "gérée", sans retentissement psychologique notable mais que la femme exprime bien plus tard un mal-être et appelle à l'aide.

Chacune a son propre timing, son propre rythme et il faut le respecter.

 

Prendre soin de son corps et de son esprit



Après une fausse couche, il est important de prendre soin de soi, tant physiquement qu'émotionnellement. Le corps a besoin de temps pour récupérer. Le soin psychologique est tout aussi important. La tristesse et la douleur sont des réactions normales, et il est essentiel de se donner la permission de les ressentir pleinement.

Dans l'idéal, il faut être patient, doux et bienveillant avec soi-même, accepter d'entrer dans un processus de deuil et de reconstruction.



Trouver du soutien



L’une des étapes les plus importantes pour aller de l’avant après une fausse couche est de ne pas rester seule face à sa douleur. Parler de ce que vous vivez peut être libérateur. Que ce soit avec un partenaire, un membre de la famille, une amie, ou un professionnel de la santé, exprimer vos émotions peut aider à alléger le poids du chagrin et apprendre à vivre avec cette expérience.

Il existe aussi des groupes de soutien, en ligne ou en personne, où vous pouvez rencontrer d'autres femmes qui ont vécu des expériences similaires. Ces espaces offrent un lieu pour partager vos sentiments sans jugement et peuvent vous aider à vous sentir moins seule dans votre parcours. Vous pouvez demander conseils à votre médecin ou votre sage-femme pour trouver des contacts d'associations ou de groupes de parole.



Prendre le temps de la guérison



Le chemin vers la guérison n'est pas linéaire. Certaines journées peuvent sembler plus faciles que d'autres, et c'est tout à fait normal. Permettez-vous de ressentir toutes les émotions qui surviennent, sans pression pour "aller mieux" selon un calendrier imposé.

N'hésitez pas à consulter un professionnel si vous sentez que vous avez du mal à gérer vos émotions ou si vous avez besoin d’un soutien supplémentaire. Les thérapeutes spécialisés dans le deuil périnatal peuvent vous aider à naviguer dans ce cheminement avec plus de douceur et de compréhension.

 

Aider les femmes à briser le tabou



En partageant votre histoire, vous contribuez à briser le tabouautour de la fausse couche. Parler ouvertement de cette expérience peut non seulement vous aider dans votre propre guérison, mais aussi offrir du soutien et du réconfort à d'autres femmes qui vivent la même chose.


Il n’y a aucune bonne ou mauvaise façon de faire son deuil, d'aller de l'avant après une fausse couche. Il faut seulement faire le premier pas, seule ou avec du soutien. Beaucoup de femmes, de couples traversent cette épreuve mais un chemin de guérison, de compréhension et d'acceptation existe pour chacune et chacun.